Partager :
Tél : 06.67.15.98.92 Mail : fabienjolivel@hotmail.fr
Cours à Maromme :
Le mardi de 18h30 à 19h30
(11/14 ans)
de 19h30 à 21h
(Ados + 15 ans et adultes)
Le jeudi de 18h30 à 19h30
Avancés
de 19h30 à 21h
(Ados + 15 ans et adultes)
17/01/2020
Le Baraw Sugbo ou l'Arnis du Diable
Les racines du Baraw Sugbo remontent à « Tatay Isong » Lorenzo Saavedra, un eskrimadors de renom à l’origine de nombreuses écoles d’Eskrima d’aujourd’hui et à l’origine du Labangon Fencing Club de Cebu.
Il fût entre autre le professeur de GM Venancio «Anciong » Bacon (1912-1981) du Balintawak et de GM Filemon « Momoy » Canete (1904-1995) du Doce Pares.
Comme il était commun à cette époque, Lorenzo Saavedra enseigna largement son art du bâton, mais enseigna en très petit comité son art de la lame ; raison pour laquelle le Baraw Sugbu est un des systèmes les moins connus de Cebu.
Baraw signifie « couteau » en cebuano (la langue de Cebu) et Sugbu (ou Sugbo) était l’ancienne appellation de la ville de Cebu. Baraw Sugbu est donc le système au couteau de Cebu.
Gregorio « Goyong » Ceniza (décédé le 6 octobre 2007 à l'âge de 82 ans) est allé à contre courant et n’a pas souhaité étudier le combat au bâton qui était d’actualité à l’époque ; il a préféré étudier l’art du couteau puis l’a enseigné de manière non commercial, uniquement à son clan, sa famille et ses amis.
L’entraînement se fait à deux, par un travail de flow (mouvement en continue). Comme dans l’art du garrote (bâton), le concept de la main vide est très important.
Au lieu d’apprendre une série de désarmements, le Baraw Sugbu préconise l’étude de groupes tout comme en Balintawak, avec des contres. Toujours dans un jeu dynamique et non figé, l’élève essaie alors de se défendre, de placer ses désarmements et de répondre à des contres, tout comme le Palakaw en Balintawak.
Selon le livre « Cebuano Eskrima – derrière le mythe », Gregorio « Goyong » Ceniza aurait appris l’art du couteau de son oncle Lucresio Ceniza qui l’avait lui même appris par un certain Simo qui était l’un des rares élèves au couteau de Lorenzo Saavedra.
Anciong bacon, le fondateur du balintawak, a également contribué au développement du Baraw Sugbu, puisqu'il s'entraînait avec Gregorio « Goyong » Ceniza, à la résidence de Lucresio.
Gregorio Ceniza a ensuite enseigné son art à un certain nombre d'étudiants, mais aucun ne souhaitait ensuite enseigner; ils voulaient simplement apprendre à se défendre contre des agressions au couteau. Seuls Cronnie Cabatingan, Rene Capangpangan, puis son fils Eduardo « Boy » Ceniza se dirigeront vers l'enseignement pour préserver cet art du couteau de Cebu, l'Arnis du Diable.
Capangpangan fut celui qui modifia "l'Arnis de Diablo" par l'appellation de « Baraw Sugbu », avec l’approbation de Gregorio Ceniza.
Eduardo préserve cet art de la lame et enseigne de la même manière à ses quelques élèves. L’enseignement se fait toujours en session privée en non en masse.
La méthodologie du système est l‘apprentissage du Baraw Sugbu comme un art martial défensif contre un attaquant au couteau. L'approche défensive est aussi la partie plus stimulante et difficile de n'importe quel système.